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Une réflexion qui compte

Photo du rédacteur: presidentpromofsapresidentpromofsa

Le thème du FSA Fashion show 2019 concerne la diversité. Si on parle de diversité corporelle, je dois dire que c’est un sujet qui réussit toujours à m’interpeller particulièrement. Plusieurs idées se bousculent dans ma tête lorsque j’y pense, alors j’ai rassemblé quelques-unes d’entre elles dans les prochaines lignes.

 

Du plus loin que je me rappelle, j’ai toujours été grosse. En tout cas, je me sentais comme ça. C’était loin d’être catastrophique, mais quand t’es la plus corpulente des filles de ta classe, tu t’en rends compte assez vite ou quelqu’un te le dit gentiment (#not). En vieillissant, mon corps a changé, ma forme physique a changé et mon look en général a changé, et ce, pour le mieux je dois l’avouer. Par contre, je me surprends à réaliser qu’encore aujourd’hui, le sentiment qui m’abrite quant à ma beauté, lui, n’a pas changé.

Dans ma situation, je m’amusais à dire que j’aurais été une vraie chixe au 17e siècle parce que je correspondais aux « standards ». En fait, je n’ai jamais réussi à correspondre à ce qu’on appelle des « standards » comme on les voit présentement. J’en suis venue à me demander d’où vient ce concept archaïque si nous sommes tous différents ? Mes recherches m’ont fait réaliser qu’au fond, on arrive à se les créer nous-mêmes. Personne n’a dit : « Tu dois être de telle taille, être de telle couleur, avoir tel type de cheveux, etc.» Qui pourrait avoir ce pouvoir ? Personne n’a la vérité absolue à ce que je sache ! La beauté est une question très subjective qui dépend de nombreux facteurs tels que l’éducation, la confiance et l’environnement dans lequel on baigne.

Aussi, il faut l’avouer, on aime être différent et proclamer qu’on n’est pas comme les autres. De cette façon, on utilise les ressemblances pour se créer des standards et arriver à se différencier. Cependant, nos traits uniques doivent être appréciés pour ce qu’ils sont et non, pour un désir superficiel de se sentir spécial.

Voilà pourquoi il faut de la diversité. La beauté ne correspond pas à un standard, mais à ce qu’on perçoit de nous-mêmes. Comme chaque être humain cherche à s’identifier, la diversité permet de rejoindre les gens avec des éléments qui vont plus loin que l’image physique, soit en travaillant l’image de soi. C’est de cette façon que l’on peut parvenir au changement d’une société où la valorisation de la beauté se fait par le corps plutôt que l’esprit.

 

Il faut savoir remettre en question les informations véhiculées par l’industrie de la mode parce que ce n’est pas l’opinion des autres ou un standard qui définit notre beauté, mais plutôt le reflet qu’on a de nous-mêmes. Elle prend racine dans l’acceptation, l’affirmation et l’amour qu’on porte à notre corps et notre esprit. De là, ma réflexion.

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